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9 décembre 2010

UN DINER PRESQUE PARFAIT A REIMS ! III

 

Mercredi, Fabricenfait, le cousin de Voila, le neveu de 'Par rapport à', receveur sur les autoroutes.  Pour la compréhension du texte et pour ne pas alourdir inutilement ses propos estampillés d'une profonde précision et d'une concision hors du commun, j'ai, volontairement, et de mon plein gré, merde, il ne manquerait plus qu'on m'y oblige, ôté tous les petits rajouts intempestifs qui pouvaient, par leur présence, surcharger le fond de sa pensée.

Quoi ? Oui, oui, il pense ! Oui, entre les 'en fait' qui débordent par le tuyau de ses trop pleins inopportuns rejetés, tels des matières fécales, hors du pot natal, nous pensons que ses propos agrammaticaux baignant dans un discours plus banal que fondamental, en aucun cas original, ne sauraient dépasser le stade crucial de l'anal voire gastro-intestinal. C'est un  toc comportemental oral caricatural assez infernal et machinal, même vocal mais tout aussi anormal !      

Petit il fouillait dans les casseroles de sa maman, oh le pervers, d'autres jouaient au docteur, lui préférait l'autocuiseur. Plus tard il s'essaye à la boulangerie pâtisserie, mais le four est trop chaud et il préfère les guitounes des autoroutes. 

Est-ce que je vais résister à tous ces en fait, en fait ?

Chez lui. Un salon aux couleurs vives ! Putain, ma télé ne marche toujours pas. Terrasse, cuisine fonctionnelle, en fait, oui monsieur, deux euros cinquante, oui, en fait vous sortez à la prochaine et en fait, c'est pas là. Merde, je perds le contrôle de mon véhicule, en fait je dérape.

Et nous voila dans le salon de la voisine de palier, il est plus grand, le salon, pas le palier, en fait. Je sens que je vais abandonner. J'ai pensé à couper le son, mais complication. J'ai aussi pensé à tout inventer, mais.......Alors, je me shoote... à la banane, elle aussi est défoncée....par le chocolat chaud qui la fait fondre, n'allez pas vous imaginer des cochonneries. Et l'autre qui est en train de discuter avec la poudre d'amande, putain, il faisait de la pâtisserie, mon dieu.

Puis chez le boucher, il va chercher son mignon. Mon dieu, ils prennent tous les bouchers pour des cuisinières, encore un qui demande des conseils de cuisson. Tu vois, il faut l'enfourner dans le four, un petit coup de chaque côté, tu le retournes lentement après l'avoir lardé, et tu le fais chauffer avec juste un peu de beurre au fond ! Tu vois, le mignon, c'est le meilleur morceau !

Ensuite, petite halte dans une boutique de déco pour acheter quelques verrines et prendre un cours accéléré de pliage de serviettes. Tu vois, il faut les plisser, soulever les côtés, puis les tirer, sans trop forcer, juste assez pour les ouvrir, sans les froisser.  

Donc, il va squatter l'appart de sa voisine. L'Enfait ne s'emmerde pas ! 

Décoration de table. Nappe taupe bio post diarrhéique. Un chemin de table blanc en papier, qu'il appelle parchemin, un voile transparent violine sur le dessus. Un ananas, en serviettes de papier, confectionné par une copine. Assiette en verre. Serviettes en papier. Des galets, des mini-cyclamens dans des serviettes en papier, dont un à bout de souffle, je parle de la plante, bien sûr. Merde, on est dans le bas de gamme. C'est de l'impérial fauché.  Pas de couverts à poisson. Pas de cuillère. En fait, c'est carrément merdique, kitch, sans classe, et ça frôle le ridicule, tant c'est pitoyable !

Retour en cuisine, au milieu de ses robots. Tu vois, les blancs en neige, bien crémeux, il faut les mettre dans le cul...de poule avec le lèche cul. "Il faut vraiment avoir de l'expérience derrière pour réaliser ce dessert!"  Tu vois, il faut de l'expérience. C'est Fabrice qui le dit !

Ensuite, les petits pois sont passés au mixeur puis on envoie le chinois. Tu vois, le chinois c'est primordial ! Après on garnit les macarons de ganache. Tu vois, il faut bien les fourrer, à fond, puis on les colle sur l'autre côté en les serrant.

Assis confortablement dans son salon d'attente, il attend ses invités. Au fait, le pélargonium il faut le mettre dehors.

Et le pompier est toujours le premier. L'étudiante en rhube arrive ensuite. Magali essaye toujours de faire des phrases. Elodie en pantalon, allure militaire.

Emilie, fait un effort, essaye de parler normalement sans avoir l'air de réciter une partition !

Apéritif.  Cocktail Impérial. Champagne et billes à la rose.      Du déjà vu qui n'ajoute rien : gadget.

Le clou du spectacle. Le pompier rémois qui dépucelle la bouteille comme un cosaque iconoclaste violeur de fillette, attention, ne vous méprenez point la fillette est ici une petite bouteille, fait gicler le précieux liquide hors du fameux flacon et s'en va mouiller sa chemise immaculée. C'est un comble ouvrir une bouteille comme un arracheur de dent du moyen âge.  

Et les boules.....bof ! Fiasco ! J'explose de rire, ma banane s'éclate, les boules fondent, celles de malaga...bien sûr ! Merde, Élodie va me filer le bourdon. Ah, les boules excitées remontent !

Mascarpone roulé dans une tranche de parme, crabe enroulé dans une feuille de salade, gougère au fromage. Je note que la gougère n'impressionne pas Magali, oh, qu'elle est forte !

Et sur la terrasse il y a plein de ballons. "Oh, c'est super joli!"  L'étudiante est transportée et même qu'elle retombe en enfance. Merde, elle a vingt ans. Ouf, personne n'a dit que c'était Rome antique !

Tu vois, il a gonflé les ballons! Mais quand ? Tais-toi, souffle ! Oh, c'est marrant Magali en a le soutien gorge qui va s'échapper. Attention à ne pas trop relever les bras pour attraper les ballons !

Animation émotion.  Des petites feuilles accrochées sur des ballons s'envolent dans le ciel azuré emportant des messages à l'eau de rose. C'est la bouteille à la mer revisitée.

Une aventure humaine, merde, c'est le nivellement pas le bas de gamme. C'est émouvant, c'est attendrissant, en fait c'est neuneu ! J'aime pas la guerre, je préfère le chocolat, je hais les armes, vive le champagne. Elle est où Geneviève ?  Impérial bon marché.

Allez, touchez chez la chate à la voisine......non, ce n'est pas le genre de la maison, c'est seulement pour manger.

Entrée. Chaud froid en habit vert. Crème de petits pois, saints jacques poêlées. Bon, je ne dirais rien sur l'intitulé ...approximatif.  D'ailleurs le pompier en connait l'explication, il la donne et ça jette un froid.   

Plat principal. Grenadin et ses broussailles. Médaillons de veau, fagot d'haricots, champignon, purée maison. Très belle présentation pour un snack...impérial ! Le champignon farci au beurre d'escargot est d'une suprême élégance pour une cantine..... huppée.

L'étudiante n'a toujours pas compris que le truc en papier était une serviette, d'autres, non plus d'ailleurs.

Cérémonie de l'ouverture des cadeaux. Elodie, ce ne sont pas des mots croisés mais un sodoku, mon dieu, niveau 2/3, débutants ! Mais c'est qu'elle va finir par me faire pleurer, celle la ! Putain, il vaudrait mieux supprimer cet interlude inutile.

Dessert. Délices de la rue royale.  

Un tiramisiu, pardon misiou, lapsus ou déconnage, aux biscuits roses de Reims et barbe à papa, brochette de macarons. Tiramitsou pour l'étudiante. Tiramisû pour Magali ! La paille pour le jus de fruit de la passion achève de donner une note cheap à ce dessert de pacotille. Merde, on est presque dans un mac'ut !

Les notes. 22 pour Émilie qui n'y connait rien, qui découvre tout, alors, en fait, son 8 en cuisine me fait un peu sourire, même rigoler, même m'éclater, même que j'ai mis la main dans la banana split en voulant me raccrocher à la table just'avant de rouler par terre et de me trouver nez à nez avec la robe de ma femme qui était venue voir si je ne faisais pas un malaise.

22 également pour Magali qui à force de vouloir faire de grandes phrases pour vouloir tout expliquer va finir par dire exactement le contraire de ce qu'elle pensait, bon, c'est celle qui en dit le moins....des en fait, c'est celâ, ouii ! 21 pour Élodie, ce soir, pendant les vêpres j'aurais une pensée spéciale pour elle, en ce moment, elle doit traverser une crise personnelle, et je compatis, en voyant sa tête je me demande si elle ne va pas aussi nous faire un mignon.

17 pour Jérôme, j'ai l'impression qu'il est le seul à savoir cuisiner.

La pièce montée n'est pas restée longtemps montée sur la table, le pain était de sortie, les bougies pleurent de lassitude tous les soirs, la platitude de la déco, du service et des plats est proportionnelle aux connaissances culinaires des candidats !

J'ai noté le très beau compliment de Magali "C'était moins copieux que lundi, du coup," obsédée, va, "Ça passait mieux !"

Je lance une pétition en vue de collecter des fonds pour offrir des allumettes à tous les candidats afin qu'ils puissent allumer leurs putains de bougies qui restent aussi éteintes que leurs créations culinaires !

" Il n'y a pas de thème du menu et ça correspond très bien avec le thème qu'il n'a pas. " Oh putain, l'étudiante en médecine me fait très peur. Je pense qu'il a les symptômes de l'appendicite mais comme il n'en a pas les apparences, je vais lui enlever un bout de foie, ça lui apprendra !  

 C'était un repas plus origami qu'original ! Remarquez, hier c'était la Chine, et comme on n'y est pas allé, alors j'ai riz ! 

 

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Commentaires
L
C'est de la boutade de Dijon !
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P
J'ai tenu 27 mn... et la phrase "en fait mes gougères sont bien dorées-cheuh et bien gonflées-cheuh, en fait, j'espère qu'elles plairont à mes invités-cheuh, je vais me changer-cheuh" m'asséné le coup de grâce...je zappe....
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J
Dis-moi tes boutades, te viennent naturellement ou te tritures -tu les méninges ?
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L
J'aimerai bien te voir manier le boudin !
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R
Quand je fais un commentaire il y a toujours mon pseudo souligné ! Allez, je pars bosser !
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