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17 novembre 2010

UN DINER PRESQUE PARFAIT A MARSEILLE, SPECIAL SEDUCTRICE ! II

 

La séduction. Une alchimie bizarre qui fait que deux êtres se sentent attirés, même au mépris de toutes les règles élémentaires de la physique classique. Il faudrait pouvoir discuter des notions relatives sur l'appréciation du beau. Je ne voudrais pas tomber dans le cliché en disant que toutes les femmes sont belles, mais pourtant....

Chacun de nous possède un charme et une attirance que les canons de la beauté ne peuvent totalement expliquer. Le charme est sûrement ce compromis entre l'enveloppe et le contenu et l'appréciation de la personne qui entre en contact avec ce mélange. Le déclic se passe si l'attente de l'un est satisfaite par les 'propositions' de l'autre. Certains étant sensibles à des arguments insignifiants pour d'autres, c'est ce qui donne la diversité des combinaisons possibles et qui laisse entrevoir des perspectives variées pour tous les individus.

Cependant il ne faudrait pas galvauder cette parade amoureuse, prélude à l'accouplement, qui fait que la vocation première de l'homme est la reproduction pour perpétuer la race humaine, en lui enlevant tout le charme et tout le romantisme qui nous différencient de l'accouplement animal. Il y a une différence fondamentale entre une gymnastique pornographique et ce qu'on appelle amour. Il y a une différence élémentaire entre le charme et la provocation systématique qui fait passer l'artifice avant l'attrait naturel.     

Toutes les femmes ont du charme mais tous les hommes ne sont pas sensibles aux mêmes signaux d'attraction. 

 

Mardi, Céline, 33 ans, responsable d'une bijouterie, sportive, avec son coach, la mode, maintenant on a besoin de picador, d'aide à l'effort, d'assistance pour n'importe quoi, on n'est plus capable d'assumer ses passions, on n'est plus capable de faire travailler sa propre volonté, il faut toujours un factotum, un tampon pour recevoir, même les reproches, en cas d'échec, puisqu'on fuit les responsabilités . Quatre ans, seule, il est temps de se poser des questions et de ne plus agir comme une gamine, sinon elle ne trouvera que des gamins. Et elle n'en prend pas le chemin, tout au moins en participant à cette émission.

Elle nous présente un menu cent pour cent aphrodisiaque, on comprend ses centres d'intérêt, on comprend où elle veut en venir, je ne suis pas là pour critiquer ses aspirations, bien au contraire, mais qu'elle ne s'offusque point, et d'autres avec, si je me moque de ses espoirs et du rôle de bimbo insignifiante qu'elle est en train d'étaler en confondant séduction et rentre dedans éhonté et ridicule. 'Jubilation et réjouissance des cinq sens.' Avec un sourire en coin et une mimique convenue chaque fois qu'elle nous signale, lourdement, qu'un aliment est aphrodisiaque. Si je comprends bien elle invite plutôt des sexes que des gourmets.

Putain, mais comment peut-on accepter de se laisser ainsi avilir ? Personne ne les oblige à jouer ces rôles dégradants de bécasses, d'alouettes sans tête, de fleurs bleues à la recherche d'une queue ! 

Chez elle, on entre directement dans le salon. Visite de sa cuisine où elle va préparer ses aliments ....Aphrodisiaques, putain, elle a bouffé un disque.

Elle laisse sa tanière aux mains masculines en partant faire ses courses. Il y a même une banane abandonnée, laissée presque oubliée, sûr que le sexe a été inventé pour ce fruit adulé, mais elle est abandonnée, alors elle se désespère et m'appelle, mais que quelqu'un daigne la regarder, les brutes iconoclastes la méprisent et la laissent, seule abandonnée, ils s'extasient sur des godasses, mais snobent ce symbole charnel,  jusqu'à ce que Christophe la bouffe sans retenue, sans l'apprécier, sans en ressentir sa subtilité et jette sa parure sans le moindre remord.

Le comble du mauvais goût est atteint lorsque Christophe essaye ses sous-vêtements.

Décoration de table. Nappe rouge et noire. Chemins de table dorés. Au centre une composition florale ; aspidistra, gerbera salsa, tortuosa, roses first red, un peu lourde. Des bougies, des plumes. Assiette carrée beige. Une assiette creuse rouge dessus. Une rose rouge miss Paris dans la serviette, rouge également. Verres mal placés.

Elle prépare le flacon pour l'ivresse finale. Robe rouge décolletée pour bien exposer la marchandise en évitant toute confusion sur le contenu ainsi mis en valeur. Petit collier qui balise le chemin conseillé par bison futé, et cheveux défaits. La voix off passe plus de temps à décrire le maquillage qu'à expliquer la composition des plats.

Xavier avec une plante fleurie; un mini rosier. Anthony D, habillé avec un aspirateur, nœud de cravate coulant, une bouteille avec une rose de son jardin, complètement fanée, et minable. Christophe, rouleur de mécaniques, oui, un peu, les mains vides. Anthony, les mains vides également. Olivier, en maître d'hôtel, avec une bouteille.  

L'apéritif se faisant attendre, les garçons perdent patience. Séance photo pour ces narcisses compulsifs.  

Apéritif. Elixir de plaisir et ses sucettes amuse-bouche. Cocktail vodka, miel, jaune d'œuf et jus de pamplemousse préparé devant des invités béotiens qui sont rebutés par la vue d'un jaune d'œuf. Chochottes ! Sucettes de foie gras en croûte de noix et noisettes, sucettes de tomates cerise et sucettes de saumon, mascarpone, ail et fines herbes. Annie doit être contente.

A table. Xavier ne trouve pas la déco aphrodisiaque, merde, elle a oublié les sex-toys mais elle a pensé à une bougie dont on peut utiliser l'huile fondue pour se masser.

Entrée. Extase iodée et pétillante. Anthony D est sur le cul, il n'a jamais vu autant de mots. A part chez Shakespeare, bien sûr ! Huîtres chaudes sabayon au champagne, et duxelles de champignons.

Ce soir ils ont affaire à une fille qui essaye de leur faire de la cuisine, mais ils doivent attendre, alors ils râlent. Anthony D se révèle même un peu mufle avec un air de ne pas y toucher, en accusant Christophe de défendre Céline, putain, alors qu'il avait trouvé toutes les qualités à une Aude au dessous de tout...question cuisine, bien entendu. 

Plat principal. Plaisir de la chaire rosée et ses rondeurs sautées. Alors là, c'est le pompon. Que vient foutre cette estrade rosée au milieu de rondeurs qui se font sauter. Un intitulé mêlant lapsus et ésotérisme torride qui prouve, s'il en étant besoin, que les voyages forment la jeunesse et que les années passées à glander ne se rattrapent jamais. D'ailleurs aucun des pénis invités ne remarque cette faute assez grossière, même l'ersatz de poète qui se la pète en se la jouant intello de bassecour, en faisant référence aux cailles, bien sûrs.  Magret de canard, verrine sauce au foie gras, pommes de terre ail et persil.

Animation artistique, elle se transforme en Salomé, espérant charmer un convive pour exiger peut-être, non sa tête, mais plus si affinité, et tel le torero qui après l'arène qui se voit gratifier à la fin de son combat d'une partie bien particulière, cette danseuse va peut-être demander plus avec le bijou pendentif assorti, ce qui pourrait changer sa vie solitaire en décorant en sautoir ses charmes délaissés.  Donc, elle met la gomme en se trémoussant devant les mâles spectateurs qui contemplent ses rondeurs s'agiter et se mouvoir. Les yeux s'écarquillent, les fantasmes prennent corps et certains corps s'étirent en pensant aux trésors bien agités par la danseuse qui tente de les ensorceler par des positions lascives où la sexualité portée à son paroxysme et soutenue par des plats supposés aphrodisiaques va les contraindre à tomber dans les mains de l'onanisme cachotier s'ils n'étaient point choisis pour être consommés. Merde défense de toucher. A mon avis, elle pouvait faire un striptease.

Jeu de la vérité. Je note qu'elle adore tout ce qui est crémeux et la chantilly en particulier.

Des rognons au madère son plat favori. Mais elle pense à la corrida.... Elle déroule son fil rouge jusqu'au bout, jusqu'aux nœuds aphro ...qui vont lui être fatals. En séduction, le mâle doit toujours avoir l'impression de diriger la danse et d'être celui qui choisit.

Dessert. Aphrodisiaque coulant et volupté fruitée. Fondant au chocolat noir et blanc et gingembre. Crème glacée à la mangue et au citron. Et Anthony qui nous fait le difficile alors que devant la plâtrée merdique d'Aude il s'était extasié.  Pain sur la table.

Les notes. 21 pour Christophe. 19 pour Anthony D. 18 pour Anthony. 16 pour Olivier. 14 pour Xavier qui n'aime pas les huitres chaudes et met 5 en cuisine en oubliant tout le reste.

Bien meilleur dîner que chez Aude. Elle a essayé. A mon avis, sous-notée par des rustres au dessous de tout, des prétentieux ignares et à la limite, vulgaires. Sa note en cuisine est inférieure à celle d'Aude qui n'avait pratiquement rien cuisiné ! 

 

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Commentaires
V
Mes pensées rejoignent celles de Charlotte !!<br /> Coucou !! Bisous !!
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C
sort de ta cachette, et reviens nous faire coucou!!!bien que les marmottes vont hiberner...<br /> <br /> Tu nous manques! <br /> <br /> tu vas bien, dixit riton , je l'espère!!<br /> bisous
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C
J'ai bien ri, et je ris encore "le pitchoun".<br /> <br /> @+
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S
Ah merci Caramelle. Je n'ai pas connu Zazamimosa car je ne fréquente (sérieux) le blog de Riton que depuis quelques mois. En tout cas, merci pour le compliment et excellente journée malgré le temps bof bof. Bises en retour.
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C
C'était autrefois, Zazamimosa, qui était tellement drôle dans ses messages. Riton dit qu'elle va bien, mais on n'entend plus parler d'elle.<br /> <br /> Bises.
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