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12 octobre 2010

UN DINER PRESQUE PARFAIT A BESANCON ! I

 

Lundi, Cécile, technicienne de qualité, nous propose une 'balade dans l'est de la France'.

Première surprise, nous sommes  au conseil municipal de Valleroy avec le dixième des habitants de ce magnifique village de 72 habitants, sans compter les vaches, qui se trouve quand même à 25 kilomètres de Besançon! Maintenant et cela devient une habitude, nous voyons sa famille et ses amis qui la soutiennent. Je n'en parlerai donc plus, tellement cela devient chiant. On a aussi droit, et c'est une première, à la photo du mariage devant la mairie.

Chez elle, maison moderne, cuisine ouverte, et nappe froissée sur la table du salon, original, et un bouquet de roses aqua, j'adore cette variété, salal, fougères du Guatemala et du muguet pas très vigoureux. Une fan de jojo qui tente de faire de la concurrence à Latatia, mais c'est la première fois que je le dis, elle est mal à l'aise, on la sent trop 'jouer', pas sûre d'elle, en attente constante d'un conseil de quelque cadreur ou caméraman pour la diriger. 'L'hymne à l'amour' de l'idole pendant son mariage, putain, Édith, tu peux te retourner !

 En cuisine. Je note qu'elle balance allègrement les blancs de quatre œufs !

Je signale qu'on parle de 'grammage' uniquement pour le papier ou le carton, mais la voix off s'en bat complètement. Ah, le robot, coucou !

Je remarque qu'elle mélange bien la saucisse avec  les noix, indissociable, en effet ! Ah, non, elle a sorti la saucisse avant de malaxer les noix, parce qu'elle fait tout en parallèle, putain, il faut suivre, merde. Enfin, je me demande la raison qui la pousse à cuisiner avec des chaînes.

Décoration de table. Nappe blanche. Set carte de la Franche-Comté. Saucisse porte couteau. Pain bougie. Un morceau de terre avec de l'herbe en centre de table, avec de la bonne bouse des vaches des champs de chez nous, de la bonne merde de moutons du Doubs et accessoirement du bon caca de chien engraissé à la saucisse de Morteau ou de miss France. Putain, honnêtement, ça vous viendrait à l'idée de placarder le dessus de votre table avec de l'herbe, enfin, sauf si, après, ou pendant.....un pont, une marre en caramel, des escargots en pâte d'amande. Pas d'assiette. Petite cuillère à l'envers.  Un verre, à gauche, du muguet. Putain, j'espère qu'en temps que première adjointe, lorsqu'elle parle au conseil, elle fait un peu plus attention à la syntaxe. C'est un vrai massacre !

Nous sommes donc vers le mois de mai, le deux ou le trois. On peut s'en apercevoir en voyant les diverses tenues des participantes à cette soirée.

 Sandrine, un manteau et une phalaenopsie fausse. Accueil un peu froid, protocolaire, banalités échangées sur le temps.  Charlotte également chaudement couverte, avec du beurre, elle devait savoir qu'il y aurait des saucisses au menu. Elodie, grosse écharpe et une bougie. Séverine avec un arum rose à ne pas mettre dans le jardin. Donc que des filles, trois en pantalon, trois blondes, deux coiffeuses, deux avec les cheveux longs. Devinez qu'elle est celle qui est niçoise et vote à droite ? Pour qui votait-on ?

Apéritif. Des vignes du Jura aux légumes du potager. Des bottes de foin disposées autour de la table basse, on se demande pourquoi, un gaulois, apéritif local, mélange de macuin  (mistelle ; moût et marc)  et crémant. Un chou garni de légumes sur des brochettes. Assez quelconque !

Des verrines, apportées sans plateau ; betterave, pamplemousse, crabe.

"Comme il est beau le chou " "Il est vrai?" "C'est très à la mode, la betterave." On se croirait dans une réunion petit père Loire. Elles vont finir par se comparer la lingerie.  

"On trempe dans la sauce et ça sent l'oignon. " J'aurais dû censurer cette dernière phrase, mais fidèle à mon esprit de liberté et d'ouverture je me refuse à toute transgression de mes idéos même si je dois me faire violence aujourd'hui puisque c'est de la soupe à l'oignon déshydraté.  

Animation comico-ludique. Traire la vache ! Déguisement et seau pour chacune. Il faut trouver l'orifice d'évacuation et avec des gestes précis en faire sortir délicatement le liquide. C'est un peu comme avec un siphon à chantilly, mais d'abord il faut s'assurer que l'animal est bien une vache. Le pis est plus malléable que le siphon, son apparence laiteuse et fragile se rapproche assez de la chair humaine, je ne pourrais que conseiller à ces dames de faire attention à leurs ongles. C'est vrai qu'il faut aussi parler pendant cette petite transaction. Donne moi ton pis, je te prête ma main, et pis, c'est tout. Putain, avec le tabouret qui les suit, j'avoue que les positions sont assez comiques, mais je me garderais bien de toutes autres évocations grivoises sur les rapprochements entre un pis et un vit et entre les passements de mains assez évocateurs de quelques créatures en train de traire quelques mamelles enflées par des secrétions intérieures de crème en devenir ! Voyant la difficulté des manœuvres entreprises, l'hôtesse va chercher le voisin qui arrive tout guilleret en espérant remplacer la vache. Un moment de panique, oui, oui, lorsqu'il s'aperçoit de la présence de cinq jeunes femmes au lieu de sa seule voisine espérée, mais il caresse tranquillement Charlotte qui arrive facilement à ses fins, malgré la queue qui lui fouette ostensiblement le visage.  Les spectatrices approuvent et comprennent qu'il faut le coup de main nécessaire à l'entreprise. Elles sont excitées, et voila comment les fantasmes disparaissent !   Alors, heureuses ? C'était la traite des blanches !

A table. Merde, "Ce n'est pas elle qui a fait le pain !"  Dixit Séverine, avec le sourire.

Entrée. La bourgogne en robe des champs. Sur une ardoise, dans une boîte, avec pain et salade à côté. Séverine doit avoir le bras gauche plus lourd que le droit car elle n'arrive pas à soulever son coude de la table en mangeant. Pour Élodie, c'est le même problème avec sa tête.

Plat principal. Les saveurs du haut Doubs. Encore des boîtes, encore des ardoises, et encore des pommes de terre. Avec l'animation, encore une connotation scabreuse, des saucisses et des patates, un vrai repas de miss. Allô Geneviève !  Et Élodie qui n'a toujours pas dénoué sa serviette. Et je ne vois pas de vin, même pas modération.  

Dessert. Le trou franc-comtois s'allie avec William. Crumble de poire, crème anglaise, glace à la noix. Pain sur la table.

"Je pense que c'est une personne féminine et que William est son mari !" Séverine a peut-être sorti la phrase de la soirée.  

Les notes. 21 pour Sandrine et Élodie. 18 pour Séverine. 16 pour Charlotte.

Toujours le sourire, mais pas commodes, les filles !

 

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Commentaires
M
Pfff, patates en entrée avec escargot et beurre d'escargot, et patates ensuite avec saucisse de Morteau... Super équilibré, le menu... Et sans oublier un petit crumble pour finir... Tout dans la légèreté et la finesse... lol
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L
C'est qu'ils ne sont pas dans le bon endroit !
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L
De mélanger la saucisse avec les noix !<br /> On en apprend tout les jours !
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S
Cette semaine, que des "personnes féminines", dixit Séverine. Trois blondes, une rousse, une brune, toutes jolies, aimables et souriantes... devant. Car, dès que l'heure de la notation arrive, ces dames sortent les flingues et... pan, pan, pan. Exit Valleroy, good evening Chicago ! Quant à l'animation... pauvre vache ! Mais je me doutais que Riton lui trouverait un certain charme. Et mon petit doigt me dit que Loulou, aussi.
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