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11 août 2010

UN DINER PRESQUE PARFAIT A FLERON ! II

 

Mardi, Martine, pharmacienne.

Chez elle, dans le salon, l'affreuse lampe avec le porte-bougies en spirale. Grande cuisine moderne ouverte.

Les courses. Oh putain, même pas de porte automatique au garage. Oh la plouc ! J'adore quand même la voix off, et c'est une première, et je tiens à le signaler, et ma banane approuve, et je la suis, enfin, dans son affirmation, que Martine est gonflée à bloc! Encore un euphémisme, surtout avec la ceinture de sécurité qui y met du sien.

Un magasin de décorations ; c'est le jour ! 

Décoration de table. Pas de nappe. Deux chemins de table, noirs, sur la largeur et un sur la longueur. Assiette triangulaire. Ça fait un peu table de templiers. Verres mal placés. Serviette rouge et couverts par dessus. Un pain en étoile. Des rouleaux de réglisse, des bonbons de couleurs. Je ne vois pas l'utilité de leur présence. Pas de couverts à poisson.

Les invités arrivent. Fabrice comme hier, avec un petit sachet, toujours ignoré.

Elle est très bien Martine, même sans sa ceinture de sécurité, mais le blanc et le noir lui vont très bien, et cette petite ouverture sur le côté....... Marie-mathy avec un petit cadeau. Nicolas avec une bouteille de vin, normal. Il était sûr d'aller chez Martine. Et pourquoi ? Lui demande-t-elle, curieuse.   Parce qu'il y avait du poisson au menu ! Est-ce un compliment, une constatation ou une connerie ? Putain, le ballon lumineux a de la chance ! Madeleine ne viendra pas, c'est une blague, la voila, elle a pris le tram trente trois, mais il n'y aura pas de frites, elle va nous faire du cinéma parce qu'elle s'est plantée sur l'hôtesse. Elle aime bien les hauts avec des fleurs.

Apéritif. Agrumabulles, Ostende, Ibiza et Florence à portée de verre. Donc, la même boisson que lundi, mais avec un nom différent, et une louche à potage, ça change tout ! D'ailleurs personne ne le souligne. Que des connaisseurs ! Une petite assiette très chargée. La glace au jambon les surprend. Boutade facile!

A table. Entrée. Cardinal des mers enroulé et safrané. Cardinal pour homard, enroulé pour cannelloni, putain, j'abandonne, je vais faire une crise, et le délice des pieux, vous savez ce que c'est ? 

Dans une assiette creuse apportée telle quelle, sans raffinement, la décoration est très restreinte, deux ou trois pattes du décapode semblant s'échapper de cette crêpe à la couleur discrete, c'est la fête à l'euphémisme, comme seule décoration. 

J'espère qu'elle n'en met que deux par assiette, sinon c'est un crustacé génétiquement modifié.

Il me semble que Madeleine est assez inquisitrice, elle qui ne répondait pas trop aux questions qu'on lui posait. Est ce que tu as fait la pâte, est ce que tu as cuit le homard ? Lui avait-on demandé qui avait ouvert les huîtres, au clown triste ?

Plat principal. Coin coin dans tous les coins. Une assiette carrée avec du canard dans chaque coin, sous quatre formes différentes.

 Putain "comment avez vous trouvé le Rossini ?"

 "Sous la tranche de foie gras!"

Et la tronche en biais qui trouve que la présentation laissait à désirer. Putain, et son assiette de compote d'hier ? Mais quel est le rustre qui est en train de se faire une tartine de foie gras quand elle explique les origines sentimentales de ses plats ?

 Je vais lancer un avis de recherche ; qui a trouvé le mouchoir de madeleine ? Bouh, qui pleure comme une madeleine, bouh.

Animation. Initiation à la cuisine déconnage mots et cuillères. C'est la dinette chez les grands.

La cuillère fourchette à huître devient un engin, et le verre une éprouvette. Grisant ! Oh, Madeleine esquisse un sourire. Quelqu'un a du lui faire mal.

Dessert. Verger croquant. J'adore l'air inspiré de Madeleine qui lisait le menu et qui essayait de déchiffrer l'intitulé. Putain, je la vois très bien assise sur les gogues en pleine méditation matinale juste après le café qui favorise le transit intestinal qui va enfin la faire sourire, enfin, j'espère. Tels les grains d'un chapelet elle lâche presque à contre cœur... des fruits...frais...crus

C'est vrai qu'on a tellement l'habitude de voir des fruits, en boîte, pendre des branches des arbres du verger.

"Ça me ferait plaisir si ce serait de la poire " Arrête Fabrice, tu m'excites!

Un crumble pomme poire servi comme une pâtée pour chien dans une belle assiette rouge et noir.

Les notes. 21 pour Nicolas. 18 pour Fabrice. 17 pour Madeleine. 15 pour Marie-France.

Autant Madeleine avait été sur notée, autant l'hôtesse de la soirée a été sous notée, à la limite de l'injustice. Marie-France avec trois 5 s'érige en juge suprême, complètement partiale avec ses 21 de la veille. Madeleine joue la vieille carne à la perfection. Et le 10 en ambiance d'hier de Nicolas apparait encore plus incompréhensible.

Soirée un peu chiante, soporifique avec une animation qui est à la cuisine moléculaire ce que le maire de Nice est à la banane ; la peau.

 Ah, le délice des pieux, c'est la banane, bien sûr ! 

 

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Commentaires
S
Nous n'attendons que ça, tu penses bien !!!
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P
oh oui! oh oui! oooh ouiiiiii!!!!!!
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P
ma pôv'dam<br /> à défaut de bouffer des bananes...( elles n'ont aucun goût en cette saison! à moins bien sûr de les agrémenter façon split!)<br /> <br /> Riton doit jubiler<br /> en plus d'avoir des "favorites" et des adoratrices de la banane, celles-ci sont des "saintes"(Val-Kiri)ou des dévotes déçues <br /> quelle cour!!!
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R
Attention, ne me branchez pas sur la religion !
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S
dès le matin ? <br /> Ce n'est pas pour me déplaire! Ton anecdote Pom d'Ap me rappelle les pratiques religieuses zobligatoires quand nous allions en vacances chez une tante bigote... Procession du 15 août, vêpres,grand-messe chantée (en latin à l'époque) tout cela m'a définitivement dégoûtée de la religion...
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